Les marchés obligataires comme les actions d’ailleurs, défient la logique après une série de statistiques absolument moribondes. Outre atlantique, c’est la douche froide.
La croissance américaine au second trimestre n’a progressé que de 1,3% en rythme annualisé, pour sa lecture finale, alors que les précédentes estimations l’évaluait à +1,7%. Très mauvaise nouvelle également du coté des commandes de biens durables qui se sont littéralement effondrées de 13,2% aux Etats-Unis sur le seul mois d’aout.
En zone euro, le sentiment économique en zone euro a une nouvelle fois reculé en septembre, sur fond de crise de la dette souveraine et alors que la région semble s'acheminer vers une récession économique. Publié par la Commission européenne, il est tombé à 85 points ce mois-ci contre 86,1 points en août.
Le rendement à 10 ans de l’Allemagne reste stable à 1,46%, comme l’OAT française qui s’inscrit à 2,2%.
Alors que l’Espagne doit présenter son budget 2013 à 17h, une cinquième province espagnole, la région de Castille-La Manche va demander une aide de 848 millions d'euros au fonds de secours spécialement créé par le gouvernement doté de 18 milliards d’euros et qui doit entrer en fonctionnement cette semaine.
Et pourtant, le rendement à 10 ans espagnol se détendait de 6 points de base à 5,94%, repassant ainsi sous le seuil psychologique des 6%.
Quant à Rome, le trésor a procédé à une adjudication de 2,7 milliards d’euros sur le marché obligataire.
Sur la ligne arrivant à échéance en 2017, le taux moyen est ressorti à 4,09% contre 4,73% le 30 août dernier. Le ratio de couverture a atteint 2,18 contre 2,42 le mois dernier. Sur la ligne à 10 ans, le taux s’inscrit à 5,24% contre 5,82% le 30 aout dernier. Sur le marché secondaire, le 10 ans italien perdait 4 points de base, à 5,15%.