Mercredi 03 octobre

Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol a démenti une information de Reuters qui évoquait une demande d’aide espagnole auprès de ses partenaires européens dès ce week-end.

Il ne fait pourtant aucun doute que l’Espagne devra demander un plan de sauvetage de son économie auprès de ses partenaires européens. La seule question qui vaille est de savoir quand.

Toutefois, si Madrid s’obstine à repousser une demande d’aide financière, la perception des marchés financiers sur l’Espagne va en s’améliorant. Preuve en est, depuis l’annonce par la BCE d’un programme de rachats d’obligations en quantité illimitée le 6 septembre dernier, les rendements espagnols à 10 ans se sont nettement détendus. Après avoir culminé à 7,2%, les taux sont redescendus sous la barre des 6%, signe d’un regain d’optimisme des marchés quant à la capacité de la zone euro à résoudre la crise souveraine.

Peu à peu, la situation s’éclaircit pour l’Espagne. D’abord avec l’audit mené sur les banques espagnoles, publié vendredi 28 septembre, qui a dévoilé des chiffres rassurants. Les établissements bancaires du pays, très fragilisées par l'éclatement de la bulle immobilière auraient besoin de 59,3 milliards d'euros pour se renflouer, mais la zone euro pourrait se contenter de leur donner 40 milliards d’euros, une partie de l'argent nécessaire pouvant être trouvée par d'autres moyens, notamment via des cessions d'actifs.

L’Espagne a également donné des gages à ses partenaires européens en adoptant des mesures d'austérité jugées « crédibles » dans son projet de budget 2013.

De quoi rassurer les plus sceptiques, y compris le Premier ministre finlandais qui se félicite des mesures d’austérité engagées par l’Espagne dans un entretien au Figaro, allant jusqu’à dire que "nous sommes proches d'une solution à la crise de la zone euro".

La Finlande, hostile à l’idée de faire un chèque en blanc aux pays en difficultés, posera toutefois des conditions pour accepter un plan d'aide européen à l'Espagne: « si l'aide passe par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), Helsinki demandera des collatéraux de la part de l'Espagne », a déclaré Jyrki Katainen, le premier ministre finlandais. « Si elle transite par le Mécanisme européen de stabilité (MES), elle exigera que le MES conserve son statut de créancier préférentiel ».

Quoi qu’il en soit, « Madrid ne demandera pas un sauvetage total à l'Europe afin de préserver un accès aux marchés pour se financer » juge le premier ministre.

Les marchés quant à eux, font preuve de patience. Malgré le démentit du chef du gouvernement espagnol sur une demande d’aide qui interviendrait ce week-end, le taux à 10 ans espagnol se détendait encore de 2 points de base, pour se négocier à 5,67%.

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