Lundi 10 décembre

C’est la douche froide pour les marchés qui tentent de digérer l’annonce surprise de Mario Monti, le chef du conseil italien, qui a posé sa démission ce week- end. La démission de celui qui était perçu comme un technocrate fait chuter la bourse de Milan alors que parallèlement les rendements obligataires italiens grimpent en flèche.

Le président du conseil italien va donc quitter ses fonctions après la ratification du budget 2013, avant la fin de l'année, après avoir perdu le soutien du parti de Silvio Berlusconi.

Le Peuple de la liberté (PDL) a en effet affiché son rejet de plusieurs projets de loi alors que Silvio Berlusconi a indiqué qu'il allait se présenter aux prochaines élections législatives, élections qui devraient se tenir par anticipation en février alors qu'elles étaient prévues pour avril.

Chez la plupart des observateurs, on considère que la tenue d'élections anticipées, probablement le 24 février prochain, est de nature à remettre en cause la pérennité de la politique d'assainissement budgétaire de Rome qui doit conduire à une réduction des déficits publics.

Une annonce qui relance aussi les inquiétudes et l’incertitude politique en Italie, ce qui a pour conséquence une envolée des rendements obligataires. Ainsi, le taux à 10 ans Italien flambe de 34 points de base pour se négocier à 4,84%.

Du coté de la bourse de Milan, le FTSE Mib plonge de 3,4%, emporté par la chute de son secteur bancaire. Les titres des banques chutent en effet de 4% à 5%, les opérateurs redoutant qu'elles ne soient pénalisées par un probable regain de tension sur le marché obligataire.

Car aux yeux des marchés, la période d'incertitude politique qui s’ouvre pourrait être préjudiciable à la résolution de la crise européenne. D’ailleurs, c’est l’ensemble des marchés obligataires européens qui connaissent un regain de tension. Alors que le 10 ans italien fuse vers les 5% en s’envolant de 34 points de base, le 10 ans espagnol subissait une pression à la hausse avec un rendement qui bondit de 18 pdb, pour se négocier à 5,6%. A l’inverse face à l’aversion au risque, les rendements sur le bund et l’OAT qui bénéficient de leur statut de valeur refuge, se détendaient pour se négocier respectivement à 1,27% et 1,94%.

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