Jeudi 15 novembre

C’est officiel, la zone euro a basculé en récession au troisième trimestre. Après un repli du PIB de 0,2% au deuxième trimestre, la croissance économique de la zone euro s’est encore contractée de 0,1% au troisième trimestre et ressort en baisse de 0,6% sur un an, en ligne avec les anticipations des économistes. Pas de quoi surprendre les marchés obligataires qui restent stables.

Le rendement sur l’OAT s’établit à 2,09% alors que le taux à 10 du Bund allemand, la valeur refuge de la zone euro reste inchangé en s’établissant à 1,34%. Le spread, c’est-à-dire l’écart des couts d’emprunt entre l’Allemagne et la France tombe ainsi à 75 points de base alors qu’il culminait à 200 points de base en début d’année, signe que les marchés estiment que la signature française est solide.

D’ailleurs, à la surprise générale, l'activité économique française a très bien résisté avec une progression de 0,2% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, alors qu’on attendait une croissance nulle. La demande intérieure a de nouveau contribué à la croissance du PIB, en augmentant de 0,2% au troisième trimestre, selon l'Insee. D’autre part, les exportations ont légèrement accéléré, pour s’inscrire en hausse de 0,5% au troisième trimestre après une augmentation de 0,3% au deuxième, alors que les importations ont parallèlement baissé de 0,6%.

Une croissance salutaire qui intervient après un recul de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) du pays au deuxième trimestre, a et qui permet à la France d’échapper à la récession, même si la croissance reste atone sur l’année avec une légère hausse de 0,2%.

Bonne nouvelle également en Italie, et en Espagne, où la récession est moins forte que redoutée, ce qui entrainent une détente sur les taux. En Italie d’abord, le PIB s’est contracté de 0,2% au T3 alors que les économistes anticipaient une contraction de 0,5%, soit -2,8% sur 1 an. Au final sur 1 an, la croissance italienne s’inscrit en baisse de -2,4%. Une récession un peu moins forte que redoutée qui provoque une baisse de 2pdb du taux à 10 ans qui se négocie à 4,93%.

En Espagne aussi, le recul de l'activité s’est légèrement atténué. Le PIB a en effet baissé de 0,3 % au troisième trimestre après un recul de 0,4 % au précédent. En rythme annuel, sur le troisième trimestre, le PIB est en repli de 1,6%, pratiquement en ligne avec l'objectif visé par le gouvernement qui table sur un repli de 1,5% à la fin de l'année. Le rendement à 10 ans se détend légèrement de 1 pdb pour se négocier à 5,9% alors qu’il s’approchait dangereusement du seuil des 6% en début de semaine.

En revanche, en Allemagne, la croissance a ralenti au troisième trimestre. Après une hausse de 0,5% du PIB au premier trimestre, et de 0,3% au deuxième trimestre, le produit intérieur brut du pays n’a progressé que de 0,2% sur la période de juillet à septembre par rapport au trimestre précédent, une progression conforme aux attentes des économistes. Sur un an, le PIB allemand a progressé de 0,9% au troisième trimestre, c’est mieux que prévu, les économistes tablant sur une croissance de 0,8%.

Toutefois, si la croissance de l'Allemagne a de nouveau été tirée par les exportations, les économistes préviennent que la morosité de l'activité en Europe, premier partenaire commercial de l'Allemagne, pèsera sur le PIB au quatrième trimestre.

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