Le dollar reste solidement englué sous le seuil des 78 yens et pourrait continuer de perdre du terrain, « en raison des rapatriements de fonds effectués par les entreprises japonaises avant la clôture de leurs comptes semestriels à la fin du mois » indiquaient des opérateurs.
Proche d'un plancher, le billet vert qui abandonne déjà 0,7% depuis le début de la semaine pourrait entamer une phase de rebond car les cambistes sont finalement peu enclins à acheter le yen contre le dollar dans la mesure où ils craignent une intervention des autorités japonaises pour enrayer la vigueur de leur devise.
Le yen quant à lui s’apprécie de manière significative face à l’ensemble des devises, s’adjugeant 1,24% contre le dollar canadien et le franc suisse depuis le début de la semaine et bondit même de 1,44% face à la monnaie unique qui revient sous le seuil des 100 yens, à 99,95yens. La monnaie nipponne a en effet repris des couleurs alors que l’aversion au risque grimpe d’un cran face aux regains de tensions sur l’Espagne.
Quant à l’euro, la stabilité prévaut face à la devise de l’once Sam alors que Madrid vient de dévoiler un budget placé sous le sceau de l’austérité dans un climat de grogne sociale et de regain de tension des marchés, impatients de voir la quatrième économie de la zone euro solliciter son sauvetage financier, étape indispensable pour faire agir la BCE
Si l’euro se stabilise autour des 1,2880, il pourrait opérer un virage à 180 degrés dès que l'Espagne annoncera une demande d’aide financière auprès de ses partenaires européens, ce qui permettrait d’apaiser, du moins sur le coup, les craintes des investisseurs quant à l’escalade de la crise souveraine.
