Plus que l’immobilier, le marché de l'emploi américain inquiète les investisseurs car le rythme de la croissance économique américaine semble insuffisant pour réduire de manière significative le taux de chômage. La publication du rapport mensuel sur l’emploi est à ce titre un rendez vous incontournable pour les marchés financiers qui manquent de visibilité quant aux perspectives économiques américaines.
La déception est de mise en termes de créations d’emplois. En effet, l'économie américaine a créé 115.000 emplois non agricoles le mois dernier alors que les économistes anticipaient en moyenne 173 000 créations de postes, un décalage de pratiquement 70 000 créations entre le consensus et la réalité.
En revanche, si les chiffres de mars ont été revus à la hausse à 154 000 contre 120 000 initialement annoncé, cela signifie surtout que le rythme des créations d’emplois a ralentit la cadence au mois d’avril. Les USA ont même crée deux fois moins d’emplois qu’en février, période durant laquelle 259 000 créations de postes avaient été enregistrés.
Et pourtant, malgré le ralentissement du marché de l’emploi, le taux de chômage s'est inscrit en avril à 8,1% contre 8,2% précédemment. C’est son niveau le plus bas depuis plus de trois ans.
Pas suffisant pour enrayer la dégringolade du dollar, qui a accueilli fraichement le rapport mensuel en piquant du nez face aux autres devises alors qu’il évoluait en légère hausse depuis l’ouverture des places européennes. Le mouvement le plus significatif est à mettre au crédit de la parité dollar yen. Le dollar recule de 0,5% et casse à la baisse le seuil des 80 yens, à 79,82 revenant au plus bas niveau depuis début février. La parité euro-dollar quant à elle évolue autour de l’équilibre à 1,3146 après avoir touché un plus haut à 1,3178 lors que la publication du rapport américain. Mais c’est surtout le yen qui profite de regain de l’aversion au risque pour grimper en flèche face aux autres devises. La monnaie nipponne gagne 0,52% face à l’euro, 0,54% contre le sterling et bondit de 0,92% face au dollar canadien.
