L’euro s’enfonce dans le rouge à mesure que les marchés actions accélèrent à la baisse.
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, peut se réjouir. Celui qui a estimé dimanche que l'euro était "fort, peut-être trop fort d'ailleurs ", alors que la monnaie unique flirtait avec les 1,37, doit voir d’un bon œil la faiblesse toute relative de la monnaie unique qui reflue largement sous les 1,36.
En effet, la progression en ligne droite de l’euro, qui s’apprécie de 3,7% sur un mois face au dollar et de 10% face au yen depuis le début de l’année, commence à devenir préoccupante pour le gouvernement français, car une monnaie trop forte pèse sur les exportations.
Mais après une progression sans le moindre accro, l'euro subit des prises de bénéfices appuyées après avoir atteint vendredi dernier les 1,3711 dollar, son plus haut niveau depuis mi-novembre 2011, en raison d'un regain d'optimisme sur les perspectives de l'économie en zone euro.
Mais pour l’ heure, c’est l’aversion au risque qui revient en force. Et avec elle, les prises de bénéfices. Le marché s’inquiète en effet des résultats à venir des grandes banques européennes qui devraient annoncer de grosses dépréciations d’actifs, ce qui relance l’incertitude quant à la solidité du secteur. L’attentisme est également de mise avant les réunions de politique monétaire de la BCE et de la BOE. De quoi servir de prétexte aux investisseurs pour prendre leurs bénéfices après un rallye solide au mois de janvier.
Le CAC vient d’ailleurs de casser les 3700 points, accusant un repli de 2,6%. Victime de l’aversion au risque, la devise européenne dégringole désormais de 0,61% face au billet vert pour se négocier à 1,3556. On observait le même mouvement sur la paire EUR /JPY.
Après avoir touché les 126,97 yens, vendredi dernier, son plus haut niveau depuis fin avril 2010, l’euro redonne également du terrain face à la devise japonaise. Il chute de 0,92% pour se négocier à 125,61 yens.
