Jeudi 14 février

L'économie de la zone euro a accusé au quatrième trimestre 2012 son plus fort repli depuis près de quatre ans, selon Eurostat, l'agence européenne de la statistique.

Il s'agit du troisième trimestre consécutif de contraction du PIB, et du cinquième trimestre consécutif d'absence de croissance dans la région. Pour l'ensemble de l'année 2012, le PIB de la zone euro est ressorti en baisse de 0,5% par rapport à 2011 et de -0,9% au quatrième trimestre en glissement annuel.

En toute logique, l’euro perd du terrain après cette nouvelle, encore plus mauvaise que redoutée. Il recule de 0,87% face au dollar, et casse le seuil des 1,3330, pour revenir 1,3329 dollar. Il abandonne par ailleurs près de 1% face au yen, à 124,16 yens contre 125,94 yens dans la matinée.

Le ralentissement de l'activité économique mondiale et une forte récession dans les pays du sud de l'union monétaire ont affecté les économies moteurs de la région, comme la France et l'Allemagne, au quatrième trimestre, explique Eurostat.

Le PIB de l'Allemagne, première puissance économique de la zone euro, a en effet reculé de 0,6% par rapport au troisième trimestre, en raison d'une baisse des exportations et des investissements, tandis que le PIB de la France, deuxième économie de la région, s'est replié de 0,3%. Au final, la croissance a été "nulle" sur l'ensemble de l'année dans l’hexagone.

La récession s’est aggravée en Europe du Sud. Le PIB de l'Italie a reculé de 0,9% au quatrième trimestre, contre un repli de 0,2% au troisième trimestre et de 0,6% attendu par les économistes. Au Portugal, l'activité s'est contractée de 1,8% sur les trois derniers mois de 2012, une baisse deux fois plus importante qu'au troisième trimestre.

Le PIB de la Grèce a chuté de 6% par rapport au quatrième trimestre 2011, selon les données d'Elstat. Malgré la violence de la récession, il faut savoir que le recul enregistré pour les trois derniers mois de 2012 est le plus faible depuis celui de 4% accusé au troisième trimestre 2011.

Mais de manière générale, c’est le chômage à un niveau record qui pèse sur les dépenses et la confiance des ménages, tandis que les mesures d'austérité devraient affaiblir les dépenses publiques et l'emploi dans de nombreux pays de la zone euro cette année. Un contexte macroéconomique difficile, qui devrait persister au moins jusqu’à la fin du premier semestre 2013 et qui pèse logiquement sur la monnaie unique.

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