Mercredi 02 juillet

Le secteur des télécoms est sous pression ce mercredi à la Bourse de Paris alors qu’Orange a annoncé ne plus vouloir participer à une opération de consolidation du secteur. L’opérateur a en effet déclaré jeter l’éponge dans le rachat de Bouygues Telecom, la division télécoms en difficulté du groupe Bouygues. En Bourse, c’est tout le secteur qui est à la peine, Orange, en queue de CAC, redonne 3,09% à 11,43 euros suivi de Bouygues qui recule de 3,03% à 29,43 euros. Sur le SBF120, l’onde de choc se propage à Iliad (-4,15% à 215,05 euros) et Numericable (-3,27% à 43,19 euros).

Orange a indiqué dans un communiqué avoir « exploré les possibilités de participer à une opération de consolidation du marché français des télécoms, et juge que les conditions que le groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd'hui pour y donner suite. »

Selon des sources proches du dossier, les discussions auraient achoppé sur le prix proposé par Orange pour s’offrir Bouygues Telecom. Depuis l’échec du rachat de l’opérateur SFR, le groupe de BTP cherche désespérément un moyen de désorbiter son encombrante filiale télécom de sa galaxie. Bouygues Telecom qui est en perte de vitesse depuis l’arrivée du trublion Free début 2012, a vu bon nombre de ses clients s’exiler vers la concurrence malgré le lancement de plusieurs offres low-cost. Bouygues Telecom a encore vu son chiffre d'affaires chuter de 5% au premier trimestre 2014, à 1,08 milliard d'euros, et a essuyé sur la période une perte opérationnelle courante de 19 millions d'euros.

Martin Bouygues avait d'abord approché Free, mais ce dernier ne lui proposait que 5 milliards d'euros. Pas assez pour le PDG du BTP, ce dernier réclamait 8 milliards pour sa filiale en mauvaise posture. Alors, c’est du côté de Stéphane Richard que l’offre serait la plus alléchante. Il mettrait quelque 6 milliards d’euros pour s’offrir Bouygues Telecom. « L'intérêt évident pour Bouygues de discuter avec Orange est de faire monter les enchères et de forcer éventuellement Iliad à faire une contre-offre plus élevée ». Ce jeu de poker-menteur a donc été fatal pour Bouygues qui reste avec sa filiale sur les bras.

Pour Bouygues, le champ des possibles se poursuit. Soit sa filiale continue l’aventure en solo comme indiqué mi-juin avec l’annonce d’un plan de restructuration. Ou bien l’espoir pourrait venir d’une fusion avec Free ou un autre opérateur étranger. Du côté de Bercy, Arnaud Montebourg avait maintes fois plaidé à pour un retour à trois acteurs sur le marché français du mobile qu’il juge être tombé « en ruines ».

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