Le CAC40 ou les montagnes russes. Après la publication des chiffres du PIB US en forte hausse, on a cru quelques instants que le CAC40 allait s'offrir un beau rebond après avoir ouvert en baisse. Une excellente statistique qui était censée occulter une enquête ADP décevante. Le secteur privé aux Etats-Unis a en effet créé 218.000 emplois en juillet, un chiffre nettement inférieur aux attentes logées à 230 000 créations de postes et à celui du mois de juin. Que nenni. L’indice parisien joue avec les nerfs des investisseurs en rebasculant violemment dans le rouge, les craintes géopolitiques ont été plus fortes. Le dossier russe revient en effet sur le devant de la scène alors que le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les sanctions prononcées par l'Union européenne vont « inéluctablement avoir pour résultat une hausse des prix sur le marché de l'énergie en Europe. » Les derniers développements en Russie ont également fait plonger le titre Total, déjà bien essoré après la publication de comptes semestriels décevants. Le CAC40 décroche finalement de 1,22% mais est parvenu à préserver encore le seuil des 4 300 points avec une clôture à 4312 points.
En tête du CAC40, Airbus Group (3,01% à 45 euros) a échappé à la pression vendeuse alors que le groupe a confirmé ses prévisions pour 2014, après avoir vu son résultat net progresser de 50% au premier semestre grâce à la poursuite du dynamisme d’Airbus.
Accor (+1,54% à 36,185 euros) et Alcatel-Lucent (+0,85% à 2,835 euros) complètent le podium à la clôture, recherchés avant la publication de leurs comptes semestriels.
En revanche, Total plie de 4,93% à 49,65 euros après avoir fait état au titre de son deuxième trimestre, d’un résultat net ajusté en baisse de 12% à 3,15 milliards de dollars, contre 3,58 milliards de dollars un an plus tôt.
Lafarge recule de 4,42% à 58,54 euros dans le sillage de la publication des comptes semestriels de son homologue suisse Holcim, avec lequel des discussions sont en cours en vue d'une fusion d'égal à égal et qui a vu son résultat net part du groupe reculer de 14,9% à 485 millions de francs suisses.
Schneider Electric cède 4,27% à 64,52 euros. L’équipementier électrique confirme ses objectifs annuels en dépit d’un léger recul de ses résultats semestriels à 821 millions d’euros contre 831), liée à des coûts d’intégration d’Invensys. L’équipementier électrique anticipe en effet une accélération de son activité au second semestre.
Hors CAC40, Eramet bondit de 6,55% à 96,85 euros après avoir publié des comptes « nickels ». Le producteur de nickel et de manganèse a fait état de résultats en nette amélioration, dégageant un résultat opérationnel courant de 14 millions d’euros au 30 juin 2014, contre une perte de 36 millions d’euros au semestre précédent
PSA Peugeot Citroën bondit de 6,04% à 11,235 euros après avoir renoué au premier semestre avec un bénéfice opérationnel grâce à ses réductions de coûts et à une amélioration de ses prix.
Suez Environnement progresse de 1,50% à 14,25 euros après avoir publié un bénéfice net part du groupe atteint 280 ME, en forte progression grâce notamment à une plus-value de cession et ses activités dans l'eau en Europe. Suez Environnement a en outre confirmé ses perspectives pour 2014.
A l’inverse, Technicolor dévisse de près de 7% à 5,459 euros, sous le coup de prises de bénéfices appuyées après la publication vendredi de résultats semestriels de bonne facture.
Rexel cède 4,37% à 14,89 euros alors que le distributeur de matériel électrique a revu à la baisse ses objectifs annuels.
Sur le marché des changes, l’euro repasse sous les 1,3400 dollar à 1,3375 dollar. Du côté de l’or noir, le WTI se négocie à 100,96 dollars et le Brent cède 0,18% à 107,31 dollars. L’once d’or de son côté perd 1,27% à 1293 dollars.
