Mardi 06 janvier

La hausse du billet vert aura été une tendance forte de l’année 2014. Dopé par la robustesse de son économie, il s’est envolé de 14% face au yen, et de 12% face à l’euro. La monnaie unique européenne quant à elle est restée relativement stable face aux autres monnaies, à l’exception de la devise de l’oncle Sam. Cette baisse de l’euro est-elle une bonne nouvelle pour nos entreprises? Quelles valeurs pourraient en profiter? Mais avant tout, la dépréciation de l’euro peut-elle continuer en 2015? Pour savoir si la baisse de l’euro peut se poursuivre, il faut d’abord comprendre les raisons qui sous tendent cette baisse.

Pourquoi l’euro baisse face au dollar ?

C’est la divergence entre les politiques monétaires américaine et européenne qui explique la chute de l’euro par rapport au dollar. Car la Fed et la BCE ne sont pas du tout dans le même timing. Aux États-Unis, le «quantitative easing» a pris fin car l’économie n’en a plus besoin. La reprise est suffisamment solide outre-Atlantique pour se passer du soutien de la Fed ce qui devrait l’inciter à remonter des taux directeurs en 2015, et rendra les placements en dollar encore plus attractifs. En Europe, la BCE elle, se bat contre le spectre de la déflation. Pour endiguer ce risque, elle a ouvert la porte au lancement d’un programme d’assouplissement quantitatif. En faisant cela, la BCE a manifesté sa volonté de déprécier sa devise pour soutenir la croissance européenne et atteindre son objectif d’inflation.

A qui profite une baisse de l’euro ?

La baisse de l’euro est une bonne nouvelle pour les entreprises exportatrices, à la condition qu’elles produisent leurs biens ou services dans la zone euro et les exportent en dehors de celleci. La baisse de la monnaie leur permet en effet d’augmenter leurs marges et de renforcer leur « compétitivité prix ».

Les secteurs les plus avantagés par la baisse de l’euro sont alors le secteur pétrolier et le secteur aéronautique, ou encore l’hôtellerie. Les groupes pétroliers comme Total, Maurel & Prom, Technip, ou encore Vallourec sont les premiers bénéficiaires car ils réalisent la majorité de leur chiffre d’affaires en dollars. De même, des entreprises telles qu’Airbus, Safran ou Zodiac sont également favorisées, car elles dépensent surtout en euros et réalisent la totalité de leur chiffre d’affaires en dollars. A l’inverse, Air France, qui facture ses billets majoritairement en euros et achète son carburant en dollars, est pénalisé par la baisse de la monnaie unique.

Le secteur de l’hôtellerie profite également d’un euro faible, puisqu’il accroît le pouvoir d’achat des touristes étrangers qui font leurs emplettes en zone euro. Accor est à ce titre une des valeurs qui réagit le mieux lorsque l’euro se replie. Plus généralement, ce sont surtout les multinationales exportatrices qui sont favorisées par la hausse du dollar face à l’euro. C’est le cas de groupes comme Sanofi ou LVMH. D’autres sociétés comme Danone, L’Oréal, Schneider Electric, Pernod Ricard, Essilor International, Remy Cointreau ou encore Veolia ont également beaucoup à tirer de la faiblesse de la monnaie unique. A l’inverse, les sociétés importatrices sont pénalisées car leurs coûts, facturés en dollars, grimpent, tandis que leur chiffre d’affaires reste stable. Bien sûr, ces sociétés seront à privilégier en cas de rebond de l’euro…

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