Après l’annonce d’une fusion entre les deux géants américains des services pétroliers Halliburton et Baker Hughes, qui va donner naissance au numéro un mondial, voilà que Technip confirme avoir approché CGG en vue de créer un nouvel acteur de premier plan dans les services pétroliers. Dans un contexte difficile, marqué par la chute des cours du pétrole et par la faiblesse des investissements des majors, la consolidation du secteur semble être un moindre mal.
Technip a donc lancé une offre publique d'achat en numéraire au prix de 8,3 euros par action CGG soit une prime de 27% par rapport au dernier cours coté. L’opération valorise le groupe 1,47 milliard d'euros, peu ou prou le montant de sa capitalisation, mais le spécialiste des études sismiques "a considéré que les conditions n'étaient pas réunies pour y donner suite".
Quant à Technip qui a essuyé une fin de non recevoir, le groupe n’a pas encore jeter l’éponge et "souhaite un dialogue constructif avec le conseil d'administration de CGG au sujet de son projet qui repose sur une logique stratégique et industrielle forte".
L'action CGG bondissait de 18,6% à 7,73 euros et affiche désormais un rebond de près de 90 % par rapport à un plus bas depuis onze annnées atteint début novembre. L'action Technip affichait à l’inverse la plus forte baisse du CAC 40, avec un recul de 5,83% à 57,29 euros.
Technip reste « confiant dans le fait que son projet peut être réalisé dans des conditions qui sont créatrices de valeur pour ses actionnaires, tout en lui permettant de maintenir la solidité de son bilan et une notation de crédit à son niveau actuel", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Technip veut notamment intégrer les activités de réservoir et de traitement de données, ainsi que d'équipements sismiques de CGG, afin de décliner "une proposition de valeur unique pour l'industrie, en matière de technologie, ingénierie, équipements et gestion de projets, et ce, du réservoir jusqu'à l'ensemble du système de production".
Le groupe envisage par ailleurs un renforcement puis une séparation de la division Acquisition de CGG. Au premier semestre, cette branche a dégagé un chiffre d'affaires de 1,04 milliard de dollars, ce qui représente les deux tiers du périmètre de CGG.
"Technip n'est pas en mesure d'indiquer à ce stade si cette opération se concrétisera", a-t-il également déclaré.
Alors que les cours du pétrole sont tombés au plus bas depuis 4 ans, cette approche confirme que les grandes manœuvres ont été lancées dans le secteur parapétrolier.
