Les prix du baril de pétrole s’inscrivent en forte baisse à la mi–séance à New-York. Le brent chute de 3,37%, et repasse sous la barre des 80$, pour la première fois depuis 4 ans. Le baril s’échange à 78,43$ alors que les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont diminué de 1,7 million de barils, à 378,5 millions de barils au total, au cours de la semaine terminée au 7 novembre, d'après les chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Energie.
A la même date, les statistiques indiquent en revanche une hausse de 1,8 million de barils des stocks d'essence, à 203,6 millions de barils, mais une baisse de 2,8 millions de barils des stocks de distillats, à 116,9 millions de barils.
Le WTI chute de 2,4%, à 75,38$ emporté par une vague de ventes dans un marché craignant la surabondance de l'offre face à des perspectives de demande moroses, et pénalisés par un dollar fort.
Le baril de référence (WTI) évolue désormais à son plus bas depuis début octobre 2011. Le basculement du Brent sous le seuil des 80 dollars le baril démontre la force de la tendance baissière sur le marché face à une offre surabondante", a relevé John Kilduff, de Again Capital.
Le baril de Brent coté à Londres a touché ce "seuil psychologique critique", selon M. Kilduff. Il évoluait jeudi à des plus bas depuis fin septembre 2010.
Depuis leur dernier pic mi-juin, les références américaine et européenne de l'or noir ont dégringolé de près d'un tiers, plombées par un boom de l'offre notamment en provenance d'Amérique du Nord, par des craintes d'une consommation fragile alors que l'économie mondiale peinait à se redresser, et par le renforcement du dollar.
Or, "il semble que l'Opep", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, "n'ait trouvé aucune cohésion en son sein pour décider une baisse de la production", a noté M Kilduff.
Dans ce contexte, "les prix sont partis pour continuer leur glissade jusqu'à la réunion du cartel" le 27 novembre à Vienne, a-t-il estimé.