La croissance économique repart un peu partout en Europe, et notamment en Espagne. C’est ce que veut croire en tout cas la Banque d'Espagne qui a relevé sa prévision de croissance pour 2015 à 2,8%, soulignant dans son rapport trimestriel, l'impact positif des mesures de la BCE, de la dépréciation de l'euro et de la baisse du prix du pétrole.
Tirée par la consommation des ménages, qui profitent notamment de meilleures conditions de financement offertes par des banques soutenues par le programme de rachat d'actifs de la BCE, la croissance aura un effet positif sur l'emploi. Le pays reste toutefois frappé par un taux de chômage très élevé: la Banque d'Espagne table, comme le gouvernement, sur un taux de 22,2% fin 2015 puis de 20,5% en 2016, contre 23,7% fin 2014.
Cette reprise de la consommation des ménages pousse la Banque d'Espagne à prévoir une croissance de 0,8% au premier trimestre 2015.
Un sursaut de l’activité qui lui permet de revoir à la hausse la croissance du PIB qui pourrait atteindre 2,8% en 2015, contre une prévision du gouvernement de 2,4%.
"En 2015, nous nous attendons à ce que la phase de croissance se poursuive, avec un taux moyen annuel de 2,7%", poursuit le régulateur.
La croissance sera un peu moindre en 2016 qu'en 2015 car "nous prévoyons une certaine atténuation de quelques-uns des facteurs qui stimulent actuellement" l'activité.
La Banque d'Espagne estime que le pays a réduit son déficit à 5,5% du PIB à fin 2014, en ligne avec les prévisions du gouvernement.
Elle prévoit que le déficit, soit ramené à 4,5% du PIB en 2015 puis 3,9% en 2016. Cette dernière prévision contredit celle du gouvernement, qui a promis à Bruxelles de ramener son déficit sous la barre des 3% dès 2016.