L'indice de la Bourse d'Athènes bondit de 11,3% en début d'après-midi, à 841,04 points. C’est sa plus forte séance de progression en deux ans et demi. L'indice semble en bonne voie pour enregistrer sa meilleure performance depuis juin 2012, alors que le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a déclaré que le pays n’exigerait pas de décote sur sa dette à la zone euro, mais envisageait plutôt un échange de dettes.
Le nouveau ministre des finances, M. Varoufakis a déclaré au Financial Times, qu’il propose de remplacer les obligations grecques détenues par la Banque centrale européenne (BCE), soit plus de 25 milliards d'euros, par des "emprunts perpétuels", des titres à durée illimitée.
L'avantage pour le gouvernement grec est de desserrer l’étau sur les échéances de remboursement. Selon le programme en cours, la Grèce devrait ainsi rendre près de 7 milliards d'euros à la BCE cet été.
La BCE de son coté n'aurait pas à essuyer une perte et à prononcer un défaut de la Grèce. De plus elle continuera de toucher les intérêts.
L’autre possibilité proposée par M. Varoufakis serait de créer des obligations "indexées sur la croissance", dont le rendement serait dépendant des performances de l'économie grecque.
La réaction des marchés face à cette innovation financière est saluée par les investisseurs. La Bourse d'Athènes flambe de 11% tandis que le taux des obligations grecques, baromètre de la confiance des marchés, s’inscrit en baisse.
Les valeurs bancaires grecques s’envolent également: Eurobank Ergasias bondit de 17,4%, National Bank of Greece prend 22%, Alpha Bank est en hausse de 16%, et Piraeus Bank, de plus de 20%.
