Le baril de pétrole retrouve son plus bas niveau depuis quatre ans, plombé par les divisions persistantes au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole sur une éventuelle réduction de sa production afin de limiter la chute des cours.
Les ministres des douze pays de l'OPEP se sont ainsi retrouvés à Vienne afin d'élaborer un compromis. Une réunion qui pourrait déboucher sur un maintien de leur plafond de production d'or noir, faute de consensus pour le réduire, une perspective qui plombe les cours du pétrole.
Alors que depuis le début de l'été, les cours du brut ont chuté de plus de 30%, la baisse ne faiblit pas, bien au contraire. Le baril de WTI pour livraison en janvier chute de 1,9%, à 72,30 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau qui n’avait pas été atteint depuis septembre 2010. Le baril de brent chute de 1 ,86%, à 76,30$.
Les membres de l’OPEP, qui extraient en tout plus d'un tiers de l'or noir mondial, doivent décider à Vienne s'ils diminuent ou non leur offre afin d'enrayer la chute des prix. "Si l'Opep opte pour le statu quo, les prix du baril de WTI pourraient descendre rapidement sous les 70 dollars, puis glisser à 65 voire 60 dollars".
Selon un spécialiste du secteur, le marché "est mis sous pression par la multiplication de déclarations de la part de responsables de l'Opep laissant la plupart des observateurs penser que le cartel ne va rien faire demain, et surtout qu'ils ne vont pas abaisser leur niveau de production.
"S'ils diffusent un communiqué faiblard, insistant simplement sur la nécessité de respecter les quotas en place, cela pourrait conduire à une pause dans la chute des prix", a-t-il ajouté. Seul un message "fort" soutenu expressément par l'Arabie saoudite, le chef de file de l'Opep, "pourrait faire remonter les prix au-dessus de 80 dollars" explique l’analyste.
Certains membres de l'Opep, comme le Venezuela et l'Iran plaident ouvertement pour une réduction du plafond de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mb/j) depuis fin 2011. Logique, étant donné qu'avec la chute du pétrole, les forages pétroliers sont de moins en moins rentables.