Vendredi 20 février

La réunion de l’Eurogroupe a enfin débuté. Les négociations promettent d’être intenses alors que les tensions atteignent des sommets, entre la Grèce qui joue le rôle de pourfendeur de l’austérité, et l’Allemagne, qui défend la ligne du sérieux budgétaire. Dans le rôle d’arbitre, la commission européenne, qui tente de concilier non sans difficulté, les divergences de vue.

Les marchés sont inquiets alors que rien n’a filtré de la réunion de l’eurogroupe. Le CAC s’inscrit en baisse de 0,7%, mais préserve le seuil des 4800 points. L’euro s’inscrit en baisse marquée et repasse sous le seuil des 1,13$ face au dollar alors que des rumeurs circulent comme quoi la BCE se préparerait à une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.

Selon Der Spiegel vendredi, le personnel de la BCE prépare des plans d'urgence de façon à préserver l'intégrité de la zone euro afin de préserver la stabilité de la zone si le scénario d’un « grexit » se produisait.

Toujours selon le magazine allemand, la BCE pousserait Athènes à instaurer un contrôle des mouvements de capitaux alors que « les retraits aux guichets ont dépassé le milliard d'euros sur les deux journées de mercredi et jeudi, à un peu plus d'une semaine de l'expiration officielle du plan d'aide international » selon trois sources bancaires grecques. De quoi plomber la monnaie unique qui recule de 0,5%, à 1,295$ et abandonne 0,49%, à 118,44 yens.

Si l'issue la plus probable des discussions entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro reste un compromis de dernière minute, les négociations sont difficiles.

La veille, le ministre des finances allemands Schäuble a sèchement refusé la requête grecque transmise un peu plus tôt parce qu’elle ne "remplissait pas les conditions" fixées par les Européens.

Un refus catégorique, qui laisse penser que "M. Schäuble joue la sortie de la Grèce. Il joue avec le feu et il l'attise. Il met tout en œuvre pour faire échouer la négociation", a estimé une source européenne alors que la réunion de l’eurogroupe vient tout juste de débuter.

Mais Berlin, qui a aussi beaucoup à perdre si les négociations avec la Grèce échouaient, a dû adoucir sa position en ajoutant que la demande grecque n'est "pas encore suffisante" mais qu’elle devait être "le point de départ pour d'autres discussions", selon une porte-parole de la chancelière Angela Merkel.

Dans le rôle d’arbitre, la commission européenne qui se veut optimiste et tente d’apaiser le débat. Elle affirme ainsi qu’un accord est "possible" entre la zone euro et Athènes sur le prolongement du financement pour la Grèce "si tout le monde est raisonnable", a affirmé vendredi la Commission européenne.

Même mélodie du coté français, qui affirme que "la position de la France, c'est que tout soit fait pour que du côté grec et du côté européen il puisse y avoir une plus forte cohésion encore de la zone euro. Je ne connais pas de scénario qui aujourd'hui soit sur une sortie de la Grèce de la zone euro", a ajouté M. Hollande, lors d'une conférence de presse au côté de la chancelière allemande Angela Merkel, qu'il a reçue à l'Élysée.

Pour la commission européenne, "des progrès constructifs ont été faits", a dit Bruxelles, "mais nous n'y sommes pas encore". "Il y a encore du travail à faire". "On va essayer d'avancer au maximum et d'éviter une confrontation", a jugé une source au fait des discussions à Bruxelles, estimant qu'il n'y aura "pas d'accord ce soir".

A découvrir également

  • visuel-morning
    Nouvelle offre : un taux boosté frôlant les 5% sans risque
    19/04/2024
  • visuel-morning
    La question Corporate par Euroland Corporate
    16/04/2024
  • visuel-morning
    Dates, barème, réduction… ce qui change pour la déclaration de revenus 2024
    22/03/2024
  • visuel-morning
    Pourquoi la SCPI Epargne Pierre est épargnée par la crise ?
    29/03/2024
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt